Epitres pastorales

LA COMPOSITION DE LA BIBLE

1 Timothée

1 Timothée est le cinquantième livre de la Bible, le quinzième du Nouveau Testament et la première des trois épîtres pastorales de Paul.

Il contient six chapitres.

En grec, Timotheos signifie « celui qui honore Dieu ».

Cette lettre est adressée par l'apôtre Paul à Timothée, son fils spirituel et compagnon d’œuvre, qu’il avait laissé à Éphèse pour y poursuivre l’œuvre pastorale. Elle contient des instructions claires pour l’organisation de la vie de l’Église et le comportement des responsables. Paul commence par une mise en garde contre les fausses doctrines et les discours vains. Il exhorte Timothée à veiller à ce que l’enseignement reste centré sur la foi, la bonne conscience et l’amour venant d’un cœur pur.

Il donne ensuite des indications précises sur la prière dans l’assemblée, le comportement des hommes et des femmes, et rappelle que Dieu veut que tous soient sauvés. L’épître expose aussi les critères spirituels et moraux pour ceux qui aspirent à être anciens et diacres, soulignant l’importance de l’exemplarité dans le service. Paul met en garde contre l’apostasie des derniers temps, où certains abandonneront la foi pour se tourner vers des esprits séducteurs et des doctrines de démons. Il appelle Timothée à rester fidèle à la saine doctrine, à s’exercer à la piété, et à ne pas négliger le don qu’il a reçu. Paul donne aussi des conseils sur les relations dans l’Église, notamment envers les veuves, les anciens et les esclaves, et conclut en dénonçant ceux qui utilisent la foi pour des gains matériels et appelle à fuir l’amour de l’argent et à poursuivre la justice, la foi, l’amour, la patience et la douceur.

Enfin, Paul exhorte Timothée à garder le dépôt précieux de la foi, à combattre le bon combat et à rester ferme dans l’enseignement reçu.

2 Timothée

2 Timothée est le cinquante-cinquième livre de la Bible, le seizième du Nouveau Testament et la dernière des épîtres pastorales de l’apôtre Paul.

Il contient 4 chapitres.

En grec, Timotheos signifie « celui qui honore Dieu ».

Cette lettre, écrite peu de temps avant la mort de Paul, revêt un caractère particulier : elle est un véritable testament spirituel. Paul, emprisonné une seconde fois à Rome, sait que la fin de son ministère approche. Il confie alors à Timothée ses dernières recommandations, dans un contexte de grande solitude, d’abandon de plusieurs collaborateurs, et de déclin spirituel dans certaines assemblées.

Bien que Timothée ne soit plus à Éphèse, Paul continue de l’instruire quant à sa responsabilité personnelle face à l’Évangile.

Il l’exhorte à ne pas avoir honte du témoignage de Christ ni de lui-même en tant que prisonnier, mais à souffrir pour l’Évangile avec courage.

Paul décrit la dégradation de l’état spirituel de l’Église :

des doctrines étrangères ont été acceptées, plusieurs se sont détournés de la vérité, et l’autorité apostolique a été rejetée.

Il ne parle plus de la « maison de Dieu » mais d’une « grande maison », contenant à la fois des « vases d’honneur » et des « vases de déshonneur », symbolisant les vrais croyants et les faux.

Il avertit Timothée que dans les derniers jours, des temps difficiles viendront, caractérisés par l’amour de soi, la convoitise, la désobéissance et une forme de piété sans la puissance de Dieu. Néanmoins, il lui rappelle que la fidélité de Dieu demeure, même quand les hommes sont infidèles, car Dieu ne peut se renier lui-même.

Paul encourage son fils spirituel à demeurer ferme dans les Écritures, à persévérer dans l’enseignement reçu, et à prêcher la Parole avec zèle, dans un temps où les hommes détourneront l’oreille de la vérité pour se tourner vers des fables.

Enfin, Paul parle avec sérénité de son départ imminent : il a combattu le bon combat, achevé la course, gardé la foi. Il attend désormais la couronne de justice que le Seigneur, le juste juge, lui remettra et non seulement à lui, mais à tous ceux qui auront aimé son avènement.

Philémon

Philémon est le cinquante-septième livre de la Bible, dix-huitième du Nouveau Testament et une courte épître personnelle écrite par l’apôtre Paul. Elle contient un seul chapitre.

En grec, Philémon signifie « celui qui embrasse ».

Paul est l’auteur de cette lettre singulière, dans laquelle il ne s’impose pas en apôtre, mais s’adresse avec douceur à un ami bien-aimé, Philémon, au sujet d’un différend personnel. Il n’est pas ici question de doctrine, mais d’un exemple concret d’amour fraternel, de grâce et de pardon.

Philémon était un chrétien de Colosse dont la maison accueillait une église. Il possédait un esclave nommé Onésime, qui, après lui avoir causé du tort, s’était enfui à Rome. Là, la providence divine permit qu’il croise le chemin de Paul. Ce dernier lui annonça l’Évangile, et Onésime se convertit.

Devenu chrétien, il n’était plus simplement un serviteur, mais un frère en Christ.

Paul renvoya Onésime à Philémon,

accompagné de Tychique et d’une lettre de recommandation que nous connaissons aujourd’hui comme « l’épître à Philémon ».

Dans cette lettre, Paul intercède pour Onésime, plaidant auprès de Philémon pour qu’il l’accueille non plus comme un esclave, mais comme un frère bien-aimé. Il se porte même garant des dettes ou torts causés, déclarant :

« Si Onésime t’a fait quelque tort ou te doit quelque chose, mets-le sur mon compte » (v. 18).

Ce récit illustre puissamment l’amour, le pardon et la restauration qui caractérisent la vie chrétienne.

Il nous rappelle notre propre histoire spirituelle : comme Onésime, nous étions esclaves du péché, éloignés de Dieu, mais Christ est intervenu, a payé notre dette et nous a réconciliés avec le Père. Nous sommes désormais enfants de Dieu.

Dans la famille de Dieu, il n’y a ni hiérarchie humaine ni rejet. Même dans la soumission et les rôles distincts, l’égalité spirituelle en Christ demeure. Paul, en intercédant pour Onésime, reflète l’œuvre du Christ qui continue aujourd’hui d’intercéder pour nous devant le Père.